L’hypothyroïdie, qu’est-ce que c’est ?
L’hypothyroïdie est une maladie très (trop !) courante, en particulier chez les femmes (et beaucoup de femmes sont touchées sans le savoir !). Elle est caractérisée par une sous-production d’hormones thyroïdiennes par la thyroïde.
Les symptômes sont multiples et peuvent se manifester à des intensités différentes : fatigue, épuisement, frilosité, extrémités froides, prise de poids, difficulté à en perdre malgré tous vos efforts, moral bas, déprime, dépression, anxiété, apathie, perte de mémoire, tension basse, rythme cardiaque ralenti, visage bouffi, soucis de fertilité, cycles menstruels perturbés, complications de grossesse, chute de cheveux, constipation…
Le plus souvent, pour traiter l’hypothyroïdie, on donne un traitement qui remplace les hormones thyroïdiennes que l’on ne produit pas assez. Cela permet (souvent mais pas tout le temps) de masquer les symptômes sans pour autant guérir. Car le traitement ne règle pas la raison pour laquelle votre thyroïde ne produit pas assez d’hormones thyroïdiennes en premier lieu (attention : ne jamais arrêter un traitement sans l’accord de votre médecin !).
C’est là tout mon travail en tant que nutrithérapeute : comprendre POURQUOI VOUS avez une hypothyroïdie et agir à ce niveau-là, et non pas en surface, pour enfin pouvoir renverser le cours de la maladie. Car OUI, l’hypothyroïdie est réversible !
L’hypothyroïdie d’Hashimoto
L’hypothyroïdie peut parfois (et même très souvent !) être une maladie auto-immune que l’on appelle l’hypothyroïdie d’Hashimoto. Dans ce cas, votre système immunitaire produit des anticorps qui attaquent votre thyroïde et la « grignotent » à petit feu. A la longue, la thyroïde finit par faiblir et à produire de moins en moins d’hormones thyroïdiennes. Résultat, les symptômes d’hypothyroïdie apparaissent.
L’approche médicale consiste à vous donner des hormones thyroïdiennes de synthèse pour pallier à l’insuffisance d’hormones thyroïdiennes naturelles. Or ce type de traitement ne cible en aucun cas l’attaque auto-immune contre votre thyroïde. Le traitement, même s’il est très souvent nécessaire voire indispensable, ne règle donc en aucun cas le problème. Il permet juste de « vivre avec ».
Or l’hypothyroïdie d’Hashimoto, au même titre que l’hypothyroïdie non auto-immune, est réversible ! NON, la présence d’anticorps dirigés contre votre thyroïde n’est pas une fatalité et OUI on peut les faire baisser voire disparaître. Et ce n’est pas parce qu’on prend un traitement qu’on ne peut pas agir là-dessus en parallèle, bien au contraire !
C’est là tout mon travail en tant que nutrithérapeute : agir sur l’origine du problème plutôt que de masquer les symptômes.
La TSH n’est qu’une pièce du puzzle
Pour évaluer votre thyroïde, on prescrit souvent uniquement la TSH. Il s’agit de l’hormone qui part du cerveau et qui ordonne à votre thyroïde de produire des hormones thyroïdiennes. En bref, la TSH stimule la thyroïde. Si elle est élevée, on vous diagnostique une hypothyroïdie.
Or la TSH n’est pas suffisante car :
—> la TSH n’augmente que quand l’hypothyroïdie est à l’oeuvre depuis des années, parfois des décennies. C’est donc un bon marqueur pour identifier une hypothyroïdie avancée.
—> la TSH peut être faussement abaissée par de nombreux facteurs comme l’inflammation (or l’inflammation est très souvent présente en cas d’hypothyroïdie).
—> la TSH peut être normale, et pourtant vos hormones thyroïdiennes peuvent être basses, et/ou vos anticorps dirigés contre la thyroïde peuvent être élevés.
En testant uniquement la TSH, vous pouvez ainsi passer totalement à côté d’une hypothyroïdie.
Malheureusement, tester uniquement la TSH est donc réducteur et peut vous faire perdre beaucoup de temps pour obtenir un diagnostic et recourir à des solutions.
Des valeurs de référence beaucoup trop larges
Il est ainsi plus significatif d’utiliser des valeurs de références « optimales », qui permettent souvent d’identifier des déséquilibres bien avant qu’un vrai diagnostic ne soit posé par un médecin, et donc de travailler en amont pour prévenir/faire régresser la maladie dans l’œuf plutôt que d’attendre de se faire poser une étiquette sur nos symptômes.
Pourquoi les traitements ne sont que des pansements
Si ces traitements sont souvent indispensables, ils ne sont pourtant pas une réelle solution. Car oui, ils vous permettent de minimiser ou de masquer les symptômes, mais ne ciblent pas la raison pour laquelle votre thyroïde est en sous-activité en premier lieu. Par exemple, si votre hypothyroïdie est due à un déséquilibre nutritionnel, à une attaque auto-immune contre la thyroïde, à un traumatisme ou stress chronique, à un parasite ou autres… les traitements n’agissent pas là-dessus.
Ainsi, de jour en jour, l’hypothyroïdie persiste, et vous devez prendre les traitements sur le long terme voire à vie.
Mon travail de nutrithérapeute consiste à aller plus loin et à comprendre pourquoi vous avez une hypothyroïdie afin d’agir à ce niveau et de renverser le cours de la maladie. Il n’est pas rare qu’une cliente en hypothyroïdie finisse par baisser voire arrêter son traitement sur les conseils de son endocrinologue suite à toutes les interventions notamment nutritionnelles que je lui ai conseillées.
Hypothyroïdie et nutrition : au-delà de l’iode
Les personnes atteintes d’hypothyroïdie sont en général informées sur l’importance de l’iode pour que la thyroïde fonctionne. En effet, sans iode, la thyroïde ne peut pas produire d’hormones thyroïdiennes. Ainsi, une insuffisance ou carence en iode (ou bien une impossibilité de l’utiliser, c’est possible aussi !) peut être la seule et unique cause d’une hypothyroïdie.
Mais l’iode n’est pas le seul nutriment essentiel à la fonction thyroïdienne, loin de là ! En effet, les vitamines A, B, C, D… les minéraux zinc, sélénium, fer, cuivre, manganèse et j’en passe sont tout aussi importants, non seulement pour la production d’hormones thyroïdiennes mais aussi pour la production de l’hormone TSH (sans TSH, pas d’hormones thyroïdiennes non plus), le transport des hormones thyroïdiennes, la conversion des hormones thyroïdiennes inactives en hormones thyroïdiennes actives, l’activation des cellules par les hormones thyroïdiennes…
Bref, il serait réducteur de penser que la nutrition pour la thyroïde se réduit à un apport adéquat en iode. En réalité, c’est beaucoup plus complexe que ça !
L’hypothyroïdie cellulaire
Les médecins vous répètent que votre thyroïde va très bien mais vous continuez de trainer des symptômes typiques d’hypothyroïdie ? On vous dit que vos symptômes sont « dans votre tête » ? Ou alors on vous a bien diagnostiqué une hypothyroïdie mais votre traitement ne semble pas être très efficace car certains ou tous vos symptômes persistent ?
Si c’est votre cas, ne baissez pas les bras ! Il y a une explication à tout, et dans de tels cas de figure cela peut potentiellement s’expliquer par un problème non pas au niveau de la thyroïde, mais des cellules.
Je m’explique : les hormones thyroïdiennes produites par la thyroïde doivent voyager dans le sang pour atteindre les cellules et y entrer. Une fois dans les cellules, les hormones thyroïdiennes peuvent agir sur les cellules. Or souvent la thyroïde produit assez d’hormones thyroïdiennes, ou votre traitement qui remplace les hormones thyroïdiennes que vous ne produisez pas assez est bien dosé. Mais une fois arrivées aux cellules, les hormones thyroïdiennes (celles de votre thyroïdes ou bien celles du traitement) n’arrivent pas à y entrer. Elles ne peuvent dont pas exercer leur effet et les symptômes de manifestent. Le plus souvent cela vient d’un ratio calcium/potassium déséquilibré, qui peut s’expliquer par de multiples raisons qui sont très individuelles, et cela est très très très courant !
La bonne nouvelle ? Ça se corrige (ça prend néanmoins du temps) et peut vous changer la vie !
Les causes sous-jacentes
On vous a peut-être dit que l’hypothyroïdie était un problème « à vie ». Que c’est génétique (sous-entendu : pas de chance !). Qu’il faudrait prendre un traitement à vie ou bien sur le très long terme…
Or l’hypothyroïdie est bel et bien réversible et il est possible un jour de ne plus prendre son traitement (attention ne jamais arrêter ou modifier un traitement sans l’avis de votre médecin bien sûr !!) et sans symptômes… à condition cependant de se demander POURQUOI on a une hypothyroïdie en premier lieu. La réponse à cette question n’est pas simple car elle est très individuelle : votre hypothyroïdie est unique et différente de celle de votre voisine. Ce pourquoi cette question doit se poser au cas par cas :
– Peut-être avez-vous une « hypothyroïdie cellulaire » (cf. ci-dessus) ?
– Ou encore des insuffisances, carences ou excès micronutritionnels ? …
C’est là tout mon travail en tant que nutrithérapeute : trouver les causes sous-jacentes et contributeurs non évidents de votre hypothyroïdie pour agir à ce niveau et enfin pouvoir renverser le cours de la maladie.
Non, ce n’est pas « dans votre tête » !
Vous a-t-on dit que vos analyses de thyroïde étaient parfaites ? Dans ce cas vous a-t-on renvoyée chez vous sans solution pour vos symptômes ? Vous a-t-on diagnostiqué une hypothyroïdie et donné un traitement, mais ce traitement ne semble pas faire beaucoup d’effet malgré des analyses thyroïdiennes régulées ? et vous continuez à traîner des symptômes handicapants malgré tout ? Vous a-t-on dit que vos symptômes étaient dans votre tête après des mois de traitements divers et variés sans résultat concret ? Vous a-t-on donné une recommandation pour aller voir un psychologue ou un psychiatre afin de régler ces symptômes qui sont « dans votre tête » justement ?
J’ai régulièrement des clientes dans ce genre de situations. Non pas que l’aspect psychologique ne joue pas de rôle sur l’hypothyroïdie, mais si vous vous reconnaissez dans ces descriptions alors il y a fort à parier qu’il y a aussi des explications purement physiques à votre situation. Simplement, personne ne les a encore explorées !
Par où commencer ?
Vous y trouverez des informations détaillées sur le fonctionnement de votre thyroïde, ce qu’il se passe dans votre corps quand vous êtes en hypothyroïdie, les multiples causes sous-jacentes dont on ne vous a certainement jamais parlé, ce que vous pouvez mettre en place en toute autonomie d’un point de vue nutrition, le lifestyle à adopter pour le mieux-être de votre thyroïde, les compléments alimentaires à considérer, les analyses complètes à demander, les valeurs de référence optimales pour vous permettre de mieux interpréter vos analyses… Bref, une mine d’or quand on souhaite s’informer et prendre sa santé en main !
Une précision cependant, ce programme en ligne s’adressant à toutes les personnes curieuses d’en avoir plus sur l’hypothyroïdie, il m’est impossible d’y inclure tous les cas de figure qui peuvent se présenter, en particulier pour les cas plus complexes. Ainsi, s’il vous informera sur les mécanismes de la maladie et vous donnera des pistes concrètes sur comment vous engager sur la bonne voie pour prendre soin de vous d’un point de vue nutritionnel et mode de vie, il n’a pas pour ambition de solutionner votre problème de A à Z. Si vous avez besoin de soutien au-delà de ce que vous pourrez apprendre dans ce programme, l’idéal serait alors naturellement de vous faire accompagner de manière individuelle et personnalisée par un praticien de santé spécialisé en nutrition.
Bonjour, je viens de lire votre article qui est très intéressant !!
Je vous suis également sur instagram et je vous remercie énormement pour tous les bons conseils que vous partagez!
J’ai une question concernant le ratio calcium/potassium que vous énoncez plus haut.
Doit on le doser dans les urines de 24 heures ou dans le sang?
Je vous remercie, bonne journée!!
Merci Jeanne ! J’utilise un test de cheveux pour tester ce ratio. J’en parle dans cet article https://www.marionnutrition.com/les-tests-que-jutilise/ Bonne journée !