slow life

Avec tout le panel des déséquilibres hormonaux féminins et de ce que peut traverser une femme au cours de sa vie, je reçois en consultation des personnes aux profils et histoires bien différents. Néanmoins je retrouve un point commun chez presque tout le monde : les femmes qui viennent me voir sont prêtes à faire beaucoup niveau alimentation et compléments alimentaires, mais n’ont pas le temps ou pas la motivation pour les basiques que la nutrition ne pourra pas remplacer/combler/faire oublier. Ou bien elles n’en font pas leur priorité. Ça nous arrive à toutes ! C’est tellement courant que j’ai voulu faire cet article pour revenir à l’essentiel, aux piliers de la santé, qui sont tout aussi importants (voire + !!) que l’alimentation.

Dormir

“Je devrais me coucher plus tôt mais…”
“J’aime bien traîner devant une série”
“J’ai trop de choses à faire”
“Je ne peux pas me passer des écrans le soir”

Je comprends bien mais la santé sans suffisamment de sommeil de qualité ça n’existe pas ! Une seule moins bonne nuit de sommeil et le corps ne se régénère pas suffisamment, la glycémie est perturbée, les hormones sont en galère, le corps génère une réaction physiologique de stress qui abîme nos cellules, notre système digestif n’est plus performant, on n’absorbe pas bien ce que l’on mange… Bref c’est juste impossible d’être en bonne santé ou de guérir ou d’aller mieux sans privilégier le sommeil. C’est non négociable !

Privilégier le sommeil, ça veut dire :
→ se coucher (vraiment) plus tôt, et dormir 8, 9 ou même 10 heures (les femmes ont besoin de + de sommeil que les hommes)
→ tous les jours, même le week-end
→ n’avoir aucune distraction ou objet électronique dans la chambre
→ dormir dans une chambre dans le noir complet
→ ne pas boire d’alcool (l’alcool détruit la qualité du sommeil)
→ ne pas utiliser les écrans quelques heures avant le coucher, ou bien mettre un filtre rouge sur vos écrans/porter des lunettes rouges
→ dîner au moins 3 heures avant de se coucher
→ lire avant de se coucher ou opter pour d’autres activités réellement relaxantes (regarder une série notamment si elle est pleine de suspens ou d’événements haletants, n’a rien de relaxant pour notre corps qui ne fait pas la différence entre une situation réelle ou imaginaire).

On a tous mille choses à faire, des to-do lists à rallonge, et on apprécie tous se détendre et ne pas réfléchir devant une série le soir, mais tout est une question de priorités : veut-on réellement privilégier sa santé ?

Je précise qu’évidemment il y a des personnes qui privilégient leur sommeil mais qui pour autant ont beaucoup de mal à s’endormir/à rester endormies, qui ont des insomnies… ce qui peut avoir de multiples causes, à prendre en charge au cas-par-cas. Il y a aussi les jeunes mamans qui se réveillent pour leurs enfants. Ce sont des cas particuliers !

Faites-vous de votre sommeil une priorité ? Et si oui comment ?

Supprimer les poisons du quotidien

On a tous nos petits plaisirs difficiles à abandonner, nos habitudes auxquelles on est attaché, ou clairement la flemme ou un budget trop serré pour s’engager dans tel ou tel changement de mode de vie, de produits du quotidien…Mais il n’empêche que quand on regarde la réalité en face, il y a de quoi être motivé à…

  • abandonner l’alcool qui est un poison pour tous nos organes, tissus, hormones, cellules, sommeil… et donc pour notre santé.
  • économiser pour investir dans un bon filtre à eau car l’eau du robinet et l’eau en bouteille nous font avaler pléthore de micro particules néfastes (pesticides, perturbateurs endocriniens, fluor, chlore, résidus de médicaments, métaux lourds…).
  • limiter les substances excitantes qui créent une illusion d’énergie alors qu’elles puisent dans nos ressources et mettent notre corps en situation de stress.
  • une marque de cosmétiques a beau être prestigieuse, de luxe, d’un laboratoire de parapharmacie renommé, agréable à utiliser ou tout simplement bien marketée, elle peut être néfaste pour notre santé.
  • les objets connectés génèrent des champs magnétiques au plus près de nos organes et on peut supposer qu’ils perturbent la biologie cellulaire.

Toutes ces choses du quotidien paraissent anodines quand on prend du recul, sauf que ce sont des éléments qui perturbent notre organisme au quotidien, qui taxent notre corps en quelques sortent, qui puisent dans nos ressources en nutriments, qui créent de l’oxydation et de l’inflammation, et qui peuvent clairement freiner le travail nutritionnel. Eh oui la nutrition peut dans une certaine mesure et en quelques sortes “compenser” l’exposition à ce type d’éléments, mais ne comptez pas sur la nutrition pour effacer leurs effets ! Encore une fois, tout est une question de priorité !

Et vous quels sont les changements difficiles que vous avez finalement réussi à faire pour éliminer certains poisons du quotidien ? Qu’est-ce qui vous a le plus motivé ? Quels sont ceux que vous souhaiteriez faire prochainement ?

 

Créer une vie qui nous plaît vraiment

Je ne compte plus les femmes qui viennent me voir pour des soucis hormonaux qui sont tout bonnement et simplement malheureuses (à divers degrés bien sûr). Quand je leur demande si elles aiment leur vie, si elles se lèvent le matin avec envie, il est relativement rare qu’on me réponde “oui”, ou alors c’est un petit oui. Et quand je demande pourquoi la réponse est non ou pourquoi leur oui n’est pas très enthousiaste, souvent on me dit qu’on n’aime pas son job, qu’on n’aime pas ses collègues, qu’on n’aime pas la boîte pour laquelle on travaille, qu’on aimerait faire quelque chose au quotidien qui a plus de sens, qu’on n’aime pas son train-train quotidien, qu’on a trop de responsabilités, qu’on a le sentiment d’avoir des amitiés à sens unique, qu’on est empêtré dans des relations toxiques, qu’on a envie de faire une pause mais que la reprise fera resurgir tous ces problèmes… or ne pas être heureuse est clairement un facteur de stress physiologique chronique, d’inflammation chronique, de sous-efficacité du système immunitaire… autant de facteurs qui perturbent massivement nos hormones, et finalement notre santé au sens large.

Alors oui la nutrition peut en quelques sortes “compenser” une vie qu’on n’aime pas tant que ça en aidant à la production de neurotransmetteurs “feel good”, en aidant les glandes surrénales à travailler pour répondre au stress physiologique chronique, en soutenant notre système immunitaire, en “régulant” les hormones autant que faire se peut… il n’empêche que la nutrition ne résoudra pas le problème à la source, et qu’en ce sens notre corps souffrira toujours dans une certaine mesure.

Je suis passée par là : c’est loin d’être facile de faire de gros changements pour créer une vie qu’on aime, mais c’est possible ! Et la santé passe beaucoup par là.

En aviez-vous conscience ? Vous diriez-vous heureuse ? Si non pourquoi ? Qu’aimeriez-vous changer pour le devenir ?

 

Revoir notre vision de la réussite

La société d’aujourd’hui nous pousse à poursuivre un mode de vie, un job, des étapes de vie qui nous mettent en état de stress chronique en permanence. Il faut tout le temps être “busy”, courir après le temps, atteindre un certain “statut social”, un certain poste, accumuler les responsabilités, sortir tard du bureau, gagner toujours plus d’argent… s’endetter pour acheter ci ou ça d’ici tel âge etc… Alors si en plus on a 1, 2, 3 enfants… comment dire, il y a clairement de quoi faire un burn-out oui !

Or à force d’années de consultations et de centaines de clientes rencontrées, à ma petite échelle je vois ô combien cette vision de la “réussite” ou pour le dire autrement des étapes à checker dans la vie a tendance à rendre les femmes malheureuses… et donc en état de stress physiologique permanent qui crée et alimente tous les déséquilibres hormonaux qui existent !

Et si on se demandait à quoi ressemblerait une vie « réussie » pour de vrai, selon nos propres termes ? Et qu’on travaillait à construire une telle vie ? Notre corps et notre santé nous en remercieraient !

Qu’en pensez-vous ? A quoi ressemblerait la « réussite » selon vos propres termes ?

Créer une vie sans stress

Le stress, c’est le perturbateur endocrinien numéro 1 ! Le stress chronique (même sous-jacent, de bas grade, même le stress imaginé et non réel) peut être la seule et unique cause profonde de tous les déséquilibres hormonaux ou a minima fortement y contribuer et les alimenter en permanence car le stress entraîne bien d’autres dérèglements dans son sillon. De plus en plus de monde en est conscient et des pratiques telles que la cohérence cardiaque, la méditation, le yin yoga entre autres font désormais partie de nos routines quotidiennes ou hebdomadaires. Le travail de fond sur la régulation du système nerveux se démocratise de plus en plus. Tout cela est juste génial et on en a grandement besoin ! Néanmoins souvent on mise tout sur ces pratiques sans faire un travail de fond tout aussi voire plus important : celui de réduire les sources de stress dans notre vie.

J’ai conscience qu’il est totalement irréaliste d’avoir une vie dénuée de tout stress, et ce n’est pas l’objectif bien sûr. Mais si au quotidien certains éléments de votre vie sont très stressants alors il vaut agir à la source et en retirer un maximum, dans la mesure du possible bien sûr.

Je suis passée par là : il y a une dizaine d’année j’ai lâché mon job et une entreprise qui m’avaient menés au burnout pour me réorienter dans un domaine qui me passionne et pour être ma propre boss, aujourd’hui j’ai considérablement ralenti ma vie et me suis organisé une vie professionnelle plus douce, je dis non à des projets, à des sorties quand ça me rajoute une charge mentale, que ça me stresse ou que j’ai besoin de repos, je consacre mon temps libre à des activités et des personnes qui me ressourcent vraiment et non qui stimulent mon système nerveux, j’ai arrêté de regarder des contenus qui me stressaient/me faisaient peur, j’assume plus mes différences et ai arrêté de m’auto censurer pour rentrer dans le moule… bref j’ai fait une somme de petits et gros changements qui font que ma vie aujourd’hui est infiniment moins stressante qu’avant et ma santé le reflète clairement !

Et vous, qu’envisageriez-vous de changer dans votre vie pour qu’elle soit moins stressante ?

Prendre le temps

Dès qu’on se dépêche, qu’on est dans l’urgence, notre système nerveux sympathique s’active, notre corps déclenche une réaction physiologique de stress qui, si elle est chronique (parce que c’est notre comportement par défaut), peut clairement venir causer ou a minima largement contribuer à n’importe quel souci hormonal (entre autres soucis de santé).

Aujourd’hui on court tous après le temps, on fait les choses rapidement, vite fait bien fait, pour cocher le maximum de choses sur notre to-do list. Y compris au moment des repas : on ne prend même plus le temps de manger, de mâcher… on gobe ce qu’il y a dans notre assiette et on ne se souvient plus de ce qu’on a mangé 2 heures plus tard. Quel stress pour notre corps ! Je suis la première coupable : je parle trop vite (on me le dit souvent !), je marche trop vite, je n’ai pas le temps de flâner… mais croyez-moi, l’exercice de ralentir, quand bien même il est très difficile, fait le plus grand bien ! Aujourd’hui par exemple je prends le temps pour apprécier chaque repas, c’est devenu non négociable, et c’est une vraie bouffée d’air dans mes journées. Mon système nerveux est bien plus apaisé, et ça fait le plus grand bien à mes hormones et ma santé.

On entend beaucoup parler de “slow life” comme si c’était un mode de vie innovant et à la mode… mais je me demande si la slow life (prendre le temps de vivre, tout simplement !) ne serait pas tout simplement la base, la façon dont nous devrions toutes mener notre vie. Cela paraît souvent irréaliste dans notre société, mais tout est une question de choix et de priorités !

Qu’en pensez-vous ? Pour quelles activités ou moments prenez-vous réellement le temps ?

Respecter le rythme de notre corps

En tant que femme, notre corps et notre physiologie, du fait des flucutations hormonales qui caractérisent notre cycle menstruel, nous imposent un certain rythme.  Il est normal que la production importante d’oestrogène qui précède l’ovulation nous motive à faire plein de choses, que la progestérone sécrétée entre l’ovulation et les règles nous invitent davantage à un rythme plus doux, et que les taux bas des deux nous encouragent au repos durant les règles.

Or notre société nous pousse à être tous les jours au top, de manière constante, ce qui fait clairement violence à notre corps qui doit la plupart du temps aller à l’encontre de ses élans naturels. Idem pour les saisons plus globalement : n’est-il pas normal de dormir plus, de davantage se reposer et ralentir l’hiver, et d’être plus motivée, outgoing et dans l’action l’été ?

Clairement, ça c’est un stress supplémentaire pour notre corps (comme si on en manquait !) et je suis intimement convaincue que ça ne peut pas nous aider à “réguler” nos hormones, à les harmoniser, à optimiser notre santé de manière globale.

Qu’en pensez-vous ?

Etre en contact avec la nature

Marcher dans la nature calme le système nerveux, réduit la production de cortisol, apaise le mental et l’anxiété… Marcher pieds nus sur l’herbe, le sable, mettre les pieds dans l’eau… nous remplit d’ions négatifs anti-inflammatoires… L’exposition au soleil est nécessaire à ce que nos mitochondries fonctionnent au mieux, à réguler notre rythme circadien, nos rythmes biologiques, à optimiser le sommeil…

Pourtant on a tendance à vivre nos vies enfermés à l’intérieur, exposés à des lumières artificielles, à des champs électro-magnétiques artificiels. Beaucoup d’appartements n’ont même pas vue sur le ciel, mais sur les immeubles d’en face… Et notre santé en souffre ! On le sait tous intuitivement : comme ça fait du bien de voir les rayons du soleil après un hiver particulièrement gris et pluvieux, comme ça remonte le moral de passer quelques jours au soleil, de marcher le long de la mer, de mettre ses pieds dans le sable. Et quand “ça fait du bien”, ça fait du bien aussi et surtout à notre santé, pas qu’à notre humeur !

Que faites-vous au quotidien pour vous connecter un peu plus à la nature ?

Allouer son temps à des choses qui comptent vraiment

On me dit souvent “je n’ai pas le temps” de… cuisiner, faire de meilleures courses, m’attarder sur les étiquettes… ou toute autre chose qui pourrait nous faire du bien. Mais est-ce vraiment un manque de temps ? ou plutôt une mauvaise allocation de notre temps ?

Souvent on a le temps de scroller sur son téléphone, d’enchaîner les épisodes de telle série, de passer des heures à choisir des nouveaux vêtements sur un site de (re)vente en ligne… mais pas pour les choses qui nous font réellement du bien, qui vont changer notre vie, qui nous remplissent de joie… pour changer notre mode de vie, pour lire, pour cuisiner, pour apprendre une nouvelle compétence, se lancer dans un nouveau loisir…

Ce sont souvent des choses qui requièrent de la discipline, de la pratique, et clairement on a tous besoin d’un petit coup de pied aux fesses pour s’y mettre et s’y tenir. Mais on n’a rien sans rien, rien ne va tomber du ciel. Et c’est ce que je dis à mes clientes lors de l’appel gratuit que je propose pour s’assurer qu’on peut travailler ensemble en consultations : je ne peux rien sans elles. Si elles ne prennent pas le temps et l’énergie de faire les changements que je leur suggère, c’est une perte de temps pour tout le monde, et les résultats ne seront pas là.

Ce pourquoi, à mon sens, cultiver l’art de la discipline pour se dégager du temps, mieux utiliser son temps, de manière consistante, fait partie de ma vision de la santé. La santé ne tombe pas du ciel, elle se cultive, il faut en prendre soin. Et tout cela prend du temps.

La question est : comment et à quoi choisissez-vous d’allouer votre temps au quotidien ?