Vous avez aimé mon article sur les questions étonnantes que je pose à mes clientes. Me revoilà avec une deuxième slave de questions incongrues que je leur pose, et je vous explique pourquoi.
As-tu déjà été exposée à des environnements humides, avec moisissures, avec dégâts des eaux, avec une odeur de renfermé, en sous-sol ?
On fait de plus en plus attention aux produits que l’on utilise au quotidien pour limiter les perturbateurs endocriniens (perturbateurs hormonaux) et la charge toxique de notre corps. Mais les substances qui peuvent nous rendent malades ne sont pas toujours synthétiques, “chimiques”. Parfois elles sont totalement naturelles ! C’est le cas des champignons et moisissures qui se développent dans l’humidité et qui produisent des mycotoxines (des toxines produites par des champignons). Dans les endroits fermés (maison, voiture, bureau etc), ces mycotoxines ne circulent pas, ne sont pas évacuées, et nous les inspirons au quotidien.
Une fois dans notre corps, en fonction de notre susceptibilité génétique, notre terrain, notre situation physiologique actuelle, nos sensibilités… elles peuvent contribuer à énormément de soucis de santé : système immunitaire à plat, excès d’oestrogène, SOPK, endométriose, acné, urticaire, allergies, asthme, sinusites chroniques, trous de mémoire, démence, acouphènes, yeux secs/irrités/qui démangent, soucis urinaires, mycoses vaginales, sous-fertilité, insuffisance de progestérone, mauvaise circulation… (liste non exhaustive !).
Etant donné qu’il est très fréquent de vivre dans des endroits humides (même si les moisissures ne se voient pas, les champignons peuvent se développer à l’abri des regards, dans les murs…), et que d’expérience les mycotoxines affectent énormément de monde, je pose toujours la question !
As-tu des implants mammaires ?
La pose d’implants mammaires n’est pas anodine : il s’agit d’un corps étranger que l’on installe dans notre propre corps. Naturellement, le système immunitaire va l’identifier comme tel et tenter de s’en charger… en vain. Le système immunitaire va donc être sollicité H24, ce qui est source d’inflammation chronique… Alors bien sûr certaines personnes vont très bien les tolérer, mais d’autres du fait de leur environnement, leur capital génétique, leurs susceptibilités… vont au contraire très mal les tolérer, sans pour autant relier leurs symptômes à leurs implants.
Typiquement, les implants mammaires pourraient contribuer à des symptômes très divers : douleurs articulaires, soucis cutanés multiples, chute de cheveux, maux de tête, fatigue chronique, anxiété, soucis neurologiques, brouillard cérébral, cognition diminuée, insomnies, yeux secs/syndrome des yeux secs ou autres maladies auto-immunes comme la maladie d’Hashimoto par exemple, soucis digestifs de toutes sortes, infections virales persistantes, acouphènes… Il est d’autant plus difficile de faire un potentiel lien entre symptômes et implants car les symptômes ne se développent pas forcément dès la pose ou peu de temps après la pose (ça peut prendre des années !) et ils ne se développent pas tous au même moment.
D’où cette question un peu étrange au premier abord, mais qui fait totalement sens !
As-tu déjà fait de la chirurgie esthétique ?
Au même titre que les implants mammaires, les opérations de chirurgie esthétique même mineures peuvent parfois installer des corps étrangers dans votre propre corps. De même que pour les implants mammaires, cela peut sur solliciter le système immunitaire de manière chronique, ce qui chez certaines personnes génère de l’inflammation chronique, qui à son tour peut alimenter de près ou de loin des soucis de santé chroniques.
As-tu déjà été piquée par une tique ?
Les tiques peuvent véhiculer de nombreuses bactéries, de nombreux parasites via leurs morsures (et ce même quand la peau ne produit pas de réaction cutanée distincte qu’on appelle « érythème migrant »)…
C’est notamment le cas de la bactérie Borrelia reliée à la maladie de Lyme (une maladie inflammatoire et systémique qui peut générer des symptômes chroniques handicapants) mais pas que. Typiquement la maladie de Lyme est une infection en général multi-infectieuse. On parle alors de co-infections qui compliquent la maladie et aussi la prise en charge.
Les symptômes peuvent être très divers, des pieds à la tête… et souvent imiter d’autres maladies comme la sclérose en plaque, les neuropathies, le syndrome de l’intestin irritable, les arythmies cardiaques… ou engendrer des désordres comme le syndrome de fatigue chronique et les maladies auto-immunes dont souffrent beaucoup de mes clientes ou contribuer de près ou de loin à de nombreux déséquilibres hormonaux.
Souvent on porte peu attention aux morsures de tique, mais même si elles remontent à longtemps, elles peuvent avoir véhiculé des co-infections et contribué aux symptômes qui vous embêtent aujourd’hui. Ce pourquoi je tiens à poser cette question à toutes mes clientes qui viennent souvent me voir avec des symptômes chroniques inexpliqués, et après un long parcours d’errance médicale.
Quel est ton historique de travaux dentaires ?
Naturellement, tout ce qui concerne les dents sort de mon champ d’expertise. Néanmoins c’est mon rôle en tant que nutrithérapeute qui va regarder au plus profond pour déceler les causes racines des soucis hormonaux de mes clientes de poser cette question. Pourquoi ? me demanderez-vous.
Eh bien parce que lors de travaux dentaires (extraction de dents, dévitalisations etc), il est courant que des bactéries se logent dans la cavité. Une fois la cavité refermée, les bactéries y sont piégées, peuvent proliférer et créer une infection qui passe la plupart du temps inaperçue car elle ne produit pas forcément de symptômes. On peut ainsi vivre avec une infection chronique bucco-dentaire des années, elle peut remonter dans les sinus aussi… et cette infection chronique génère forcément de l’inflammation chronique qui peut causer ou a minima “mettre de l’huile sur le feu” sur tout ce qui peut mal se passer dans le corps. Selon votre terrain, capital génétique etc., alors ça pourra potentiellement causer ou exacerber tel problème ou symptôme plutôt qu’un autre. En tout cas l’inflammation est le terreau de tous les déséquilibre hormonaux, quels qu’ils soient !
As-tu déjà été sous contraception hormonale ? As-tu déjà eu un stérilet en cuivre ?
Même si ce n’est plus d’actualité, j’ai besoin de savoir si dans le passé, ma cliente a été sous contraception hormonale ou stérilet en cuivre, car cela peut avoir des implications au présent qui rentrent forcément en ligne de compte dans mon analyse et qui me permettent de mieux comprendre la situation de ma cliente.
Typiquement, les contraceptions hormonales et stérilet en cuivre peuvent engendrer une rétention de cuivre importante : le cuivre s’accumule dans l’organisme, et peut devenir non biodisponible (i.e. il ne peut pas être utilisé par le corps, même s’il y en a beaucoup !). Via des mécanismes complexes, cela peut engendrer un excès d’oestrogène (et potentiellement : endométriose, fibromes, SPM etc), un excès d’histamine (acné, urticaire, soucis digestifs…), une immunité affaiblie (mycoses vaginales à répétition…), un moral à zéro, une tendance à la déprime, une fatigue chronique, anxiété, insomnie, hypothyroïdie… Bref cela peut contribuer à beaucoup de symptômes qui concernent mes clientes, c’est donc une question primordiale à leur poser !
Si elles me répondent « oui », alors on vérifie si le cuivre est bien excessif ou pas, et si oui on tente de le faire sortir. J’anticipe vos questions : je ne peux pas vous dire comment faire sortir le cuivre car c’est ultra complexe, délicat, et dépend vraiment de chacune !
Aviez-vous conscience que les contraceptions hormonales et le stérilet en cuivre pouvaient avoir des conséquences bien après leur arrêt ?
Ta mère a-t-elle été sous contraception hormonale/a-t-elle eu un stérilet en cuivre avant de ta naissance ?
“Quel rapport avec ma santé ?”. C’est typiquement la réaction de mes clientes quand je leur pose la question. Eh bien le rapport est bel et bien réel.
Souvenez-vous à l’instant je vous disais qu’avoir pris une contraception hormonale ou avoir eu un stérilet en cuivre même il y a des années peut potentiellement avoir engendré une rétention de cuivre dans l’organisme, qui peut contribuer à de nombreux symptômes dont se plaignent souvent mes clientes. Que vous ayez opté pour ces contraceptions ou pas, si c’était le cas de votre maman avant votre naissance, vous avez potentiellement pu hériter de son excès de cuivre à elle quand vous étiez dans son ventre.
Pas de panique : en travaillant avec un praticien expérimenté spécialisé en nutrition on peut y remédier.
As-tu, ou as-tu eu par le passé des animaux de compagnie ?
Nous sommes tous exposés au quotidien à des micro organismes : parasites, bactéries etc… Ils rentrent dans notre corps via l’alimentation, par voie transcutanée, via relations sexuelles… et nos systèmes digestif et immunitaire sont censés faire en sorte de les neutraliser. Or il est courant que nos systèmes digestif et immunitaire ne fonctionnent pas de manière optimale et laissent filer ces micro organismes qui, s’ils prolifèrent, peuvent créer des carences nutritionnelles, de l’inflammation chronique, des soucis d’absorption… bref, des choses qui contribuent de près ou de loin à tous les soucis hormonaux.
Le contact avec les animaux de compagnie sont une source d’exposition quotidienne en plus à ces micro organismes. Et c’est tout à fait ok mais c’est typiquement le genre de facteurs à prendre en compte pour moi dans l’évaluation des causes et contributeurs sous-jacents de ses soucis de santé. Ainsi, c’est un aspect que je vais davantage explorer peut-être avec cette cliente. Je précise aussi que les animaux de compagnie (les chiens par exemple) peuvent véhiculer des tiques, qui elles aussi peuvent parfois générer des soucis de santé.
Aviez-vous conscience du lien entre contraceptions, morsures de tiques, travaux dentaires, environnement, animaux de compagnie ou encore chirurgie esthétique… et les soucis de santé chronique ?
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